Jalons d’une histoire
Dans la période d’après-guerre (1914-1918) l’Eglise est confrontée à des questions sociales où la prise de conscience des injustices renvoie les pasteurs aux exigences évangéliques dans leur pratique pastorale. Le Père Anizan a vécu dans ce courant.
Notre histoire d’Auxiliatrices de la Charité a commencé dans la fameuse « ceinture rouge » qui enserrait Paris. Puis nous avons été appelées dans le nord de la France, auprès des mineurs et de leurs familles.
En 1961, l’implantation de Bobigny (93) s’inscrit dans l’élan des premières congrégations s’installant en HLM. 1961 est également l’année de l’ouverture à l’international, avec l’implantation au Bénin.
Puis nous avons été appelées à Vierzon (1966) et à la Seyne sur Mer (1983).
Nous élargissons l’ouverture à l’international avec l’appel du Portugal (1979), du Brésil (1985) du Honduras (1998).
Depuis 2005, un groupe de laïcs partage notre spiritualité : « Les Compagnons de la Charité ». Ensemble, nous cherchons à « vivre en contemplatifs pour vivre en acteurs ».
Nos communautés sont insérées en quartiers populaires : Paris 11°, Aubervilliers, Bobigny, Clichy la Garenne, Vitry, Villejuif, Beuvrages (dans le Nord), Palmela (au Portugal).
« Notre passion pour Jésus-Christ, pour l’humanité et la création nous pousse à devenir tisserandes d’espérance et de vie au cœur des quartiers populaires. »
*****
Des étapes dans notre histoire
1949 marque un nouvel élan missionnaire pour l’institut : c’est la 1° communauté fondée en province. A Thiers dans le Nord, les sœurs sont employées par les Houillères Nationales pour les dispensaires et les soins à domicile.
Une sœur témoigne :
« Quand nous sommes arrivées dans le Nord, nous avons réalisé les mauvaises conditions de travail des mineurs.
Au fond de la mine, pas de protection, pas d’électricité. La plupart avaient les poumons atteints par la silicose. Beaucoup mouraient jeunes.
Les médecins des houillères ont fait appel à des congrégations religieuses : dispensaires, soins à domicile. Les Auxiliatrices de la Charité ont répondu. A domicile, des personnes demandaient des médecins extérieurs, car ceux de la mine se taisaient sur la réalité.
Propos recueillis par Fernande auprès de Gertrude
1961 : Les Auxiliatrices de la Charité entendent de nouveaux appels missionnaires:
-« La paroisse de Pantin-Bobigny peut enfin obtenir un appartement pour loger une petite communauté de 4 sœurs, bien insérée dans la cité. C’est l’inauguration d’un nouveau style de présence… » : ce sera la 1° communauté en H.L.M.
Ouverture à l’international.
1961-Le 2 décembre 1961, la fondation de Cotonou, au Dahomey est une réponse à l’appel de l’Eglise dans son Encyclique « Fidei donum » . Nous sommes appelées à être au service « d’une jeune Eglise pauvre en ouvriers apostoliques » dans un pays post-colonial. C’est la prise de conscience plus large dans la congrégation de la mission universelle de l’Eglise.
1979-Le projet du Portugal se précise: recherche du lieu le plus favorable aboutissant à la création de la communauté de Sétubal. Ce sera la première communauté internationale ayant pour membre une sœur portugaise.
1983– Nous réaffirmons la dimension internationale de l’institut et nous envisageons une fondation au Brésil, pour répondre à la demande insistante de la Pastorale Ouvrière de São Paulo. La recherche aboutira à une réponse favorable donnée à la demande de l’évêque de São Miguel, pour la fondation de São Paulo. Il s’agira de :
Prendre notre place dans « l’engagement de l’Eglise de São Paulo avec la classe ouvrière, et en même temps de découvrir les chemins pour une vie religieuse brésilienne insérée dans le monde du travail ». (Mgr Angelico Sandalo Bernardino archidiocèse de Sao Paulo)
En 1998- Après la fermeture du Brésil en 1998, un projet inter congrégation mûrit et nous arrivons au Honduras, à El Progreso, accueillies par les soeurs de La Providence.
En cette même année la communauté du Portugal ouvre à Aveiro.
2013 marquera l’ouverture de la nouvelle communauté portugaise de Palmela.
L’ouverture à l’international a été une grande chance… elle nous a appris la richesse de la diversité humaine, nous a sensibilisées à d’autres manières de penser, nous a ouvertes sur cette mondialisation pleine de ressources et faite aussi de tant de pauvretés et injustices.
Une charité inventive nous a poussées à prendre différents chemins au cours de l’histoire. Cette passion de Dieu, cette passion du peuple nous a toujours habitées.
MàJ le 24/11/2016